Les cartes de crédit : un outil de paiement qu’il faut savoir utiliser avec modération
Récemment, l’Association des banquiers canadiens (ABC) révélait quelques statistiques et données concernant l’utilisation des cartes de crédit par les consommateurs canadiens. Devant ces chiffres fort intéressants, le Conseil des syndics autorisés en insolvabilité du Québec (CSAI) a cru bon réagir pour remettre en contexte quelques éléments et donner sa propre lecture de ces résultats.
Parmi les éléments qui ont retenu notre attention, la statistique voulant que seulement 64 % des utilisateurs canadiens de cartes de crédit paient la totalité de leur solde chaque mois (résultat d’une étude menée en mai 2011 par le Stategic Counsel) nous apparaît inquiétante. Cela signifie que 36 % des utilisateurs ne peuvent pas payer leur solde.
« La carte de crédit est un outil de paiement pratique dont il faut savoir se servir de manière intelligente et modérée. Il est vrai que de multiples facteurs ou imprévus peuvent nous obliger à repousser un paiement, mais il faut faire attention à ce que cela ne devienne pas une habitude. Lorsqu’une personne est dans l’impossibilité de régler son solde à la fin d’un mois, elle devrait limiter l’utilisation de sa carte le mois suivant afin de pouvoir récupérer son retard de paiement », explique Virginie Comtois, présidente du CSAI.
L’étude précise toutefois qu’au moins 93 % des gens concernés déclarent verser un montant supérieur au minimum requis.
Le nombre de cartes de crédit Visa et MasterCard en circulation au Canada nous apparaît également très élevé. Selon les données, il y aurait 74,5 millions de ces deux cartes entre les mains des consommateurs canadiens. Si on évalue la population canadienne à 35 millions de personnes, cela représente une moyenne de plus de deux cartes par personne, tout âge confondu, et ce, seulement pour Visa et MasterCard.
« Il n’est pas rare de voir défiler dans les bureaux d’un syndic autorisé en insolvabilité des gens qui ont plus de quatre ou cinq cartes de crédit en leur possession. Il est très facile d’obtenir une carte comportant des limites de crédit élevées. Il faut donc être prudent dans leur utilisation. Il est très facile de perdre le contrôle », précise Mme Comtois.
Pour obtenir plus de détails sur les statistiques et données publiées par l’ABC, cliquer sur le lien suivant : http://www.cba.ca/fr/media-room/50-backgrounders-on-banking-issues/123-credit-cards.
Le projet de loi C-13, Loi portant exécution de certaines dispositions du budget de 2011 mis à jour le 6 juin 2011 et mettant en oeuvre d’autres mesures, a reçu la sanction royale le 15 décembre 2011. La partie 11 de cette Loi contient des modifications à la Loi sur le Programme de protection des salariés (LPPS). Le projet de loi étend la portée du Programme de protection des salariés (PPS) de façon à englober les travailleurs qui perdent leur emploi lorsque leur employeur tente de se restructurer mais n’y parvient pas et doit par la suite déclarer faillite ou faire l’objet d’une mise sous séquestre. Cette protection élargie du PPS signifie qu’un plus grand nombre de travailleurs canadiens seront admissibles au PPS et que la moyenne des paiements sera dorénavant plus élevée.
Points saillants
Admissibilité: Les modifications au Programme, qui ont été annoncées dans le budget de 2011, modifient la période durant laquelle le salaire gagné peut donner droit à une indemnisation au titre du PPS et durant laquelle l’emploi doit avoir pris fin pour être admissible à une indemnité de départ et une indemnité de préavis. La période d’admissibilité commence six mois avant une restructuration* et se termine à la date de la faillite ou de la mise sous séquestre. Si l’actif ne fait pas l’objet d’une restructuration, la période d’admissibilité est la période de six mois qui se termine à la date de la faillite ou de la mise sous séquestre.
Rétroactivité: Les modifications au PPS sont en vigueur depuis le 15 décembre 2011 – date d’entrée en vigueur de la loi – et s’appliquent de façon rétroactive aux faillites et aux mises sous séquestre survenues après le 5 juin 2011.
Nota: Aux fins du PPS, une restructuration est une proposition déposée en vertu de la section I de la partie III de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité ou une procédure intentée sous le régime de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.
Pour plus d’informations : www.cairp.ca/publications/bulletins/index_fr.php
Les sociétés TransUnion et Equifax ont informé l’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR) qu’elles avaient récemment apporté à leur système automatisé une modification touchant les dépôts de dossiers d’insolvabilité.
TransUnion et Equifax ont maintenant pleinement automatisé toutes les demandes ayant trait aux faillites et aux propositions. Elles reçoivent toutes les semaines un fil automatisé du Bureau du surintendant des faillites (BSF) renfermant toute l’information pertinente ayant trait aux dépôts de dossiers d’insolvabilité au Canada.
Par conséquent, TransUnion et Equifax demandent aux syndics de cesser de leur transmettre des avis ayant trait aux dépôts de dossiers d’insolvabilité au Canada, d’une part, et de ne plus dire aux consommateurs de leur faire parvenir leurs documents de libération (dans le cas d’une faillite) ou leur certificat d’exécution intégrale (dans le cas d’une proposition), d’autre part.
En cas de différend qu’il attribue à une faillite ou à une proposition, le consommateur peut obtenir un exemplaire de son rapport auprès de TransUnion ou d’Equifax. Après avoir pris connaissance du rapport, il peut remplir le formulaire de différend que l’on trouve sur le site Web des deux sociétés et le retourner à l’enquêteur de TransUnion ou d’Equifax.
Si l’enquêteur a besoin de documents supplémentaires ayant trait à la procédure d’insolvabilité, TransUnion ou Equifax communiquera directement avec le consommateur pour les lui demander dans le but de mener à bien l’enquête.
Si vous avez des questions, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :
TransUnion:
Kit Rahim
gestionnaire, Stratégie et acquisition en matière de données
tél. : 905-340-1000, poste 2187
Equifax:
Antoinette Di Napoli
gestionnaire, Relations avec les consommateurs à l’échelle nationale
tél. : 514-493-2862
Le 20 février dernier, RDI Économie présentait un reportage sur ArgentRapide.com. Dans ce dernier, que nous vous invitons à visionner (RDI Économie/reportage), Virgine Comtois, présidente du Conseil des syndics autorisés en insolvabilité, émettait quelques commentaires qui sont importants et qui devraient être répétés.
Les consommateurs qui éprouvent des difficultés financières subissent d’énormes pressions provenant de diverses sources. Dans ces circonstances, il est difficile de toujours faire les bons choix et pour obtenir un répit, il est attirant d’avoir accès rapidement à de l’argent. Le Conseil des syndics autorisés en insolvabilité souhaite mettre les consommateurs en garde face à cette tentation.
« En général, plus il est facile et rapide d’obtenir un prêt d’argent, plus le taux d’intérêt, et donc le montant à rembourser, seront élevés. Il est donc très important que les consommateurs se renseignent convenablement avant de faire un emprunt », indique M. Comtois.
« Si le consommateur emprunte pour payer ses dépenses essentielles à la vie, comme le loyer, l’électricité ou l’épicerie, ou s’il emprunte pour rembourser des dettes, un prêt additionnel à taux d’intérêt élevé n’apaisera pas la situation, bien au contraire, dans plusieurs situations, il l’envenimera », poursuit-elle
Malheureusement, les personnes qui éprouvent des difficultés financières se sentent isolées. Elles ne savent pas à qui parler de leurs difficultés. Les questions financières demeurent encore taboues.
Le premier geste concret à poser afin de se sortir de la spirale de l’endettement est de faire les bons choix de consommation. Pour y arriver, il faut avoir un portrait clair de sa situation financière en faisant périodiquement son budget. Et lorsque les dépenses sont trop souvent plus élevées que les revenus, il est important de se faire aider par des professionnels.
À partir de maintenant, il sera possible de suivre le CSAI sur Twitter. Par l’utilisation de ce réseau social, nous y communiquerons nos prises de position, certaines informations pertinentes à notre pratique et aussi des commentaires sur l’actualité économique ou sur des événements à venir.
En ajoutant Twitter à ses outils de communication, le CSAI entend bien démontrer qu’il est proactif et déterminé à faire valoir ses opinions et promouvoir la profession de syndic autorisé en insolvabilité.
Nous sommes heureux de la mise en ligne de notre nouveau site Web. Ce dernier se veut un outil d’informations tant pour le public que pour les membres. Nous vous invitons à le consulter.
Également, nous vous informons que la campagne de publicité visant la mise en valeur de la profession débutera dès les premiers jours de janvier 2012 sur les ondes de RDI. Nos publicités seront diffusées durant 3 semaines, du lundi au vendredi, au début du Téléjournal de 17 h et 18 h, à RDI Monde, à RDI en direct et à 24 heures en 60 minutes et le dimanche, aux Grands reportages et à Enquête.
Finalement, les capsules publicitaires seront diffusées sur le WEB à TOU.TV à partir du 16 janvier.
La campagne publicitaire nous permettra d’accroître la crédibilité de l’Association, de repositionner la profession en général et de nous démarquer avantageusement des autres offres faites aux consommateurs en situation financière précaire.
Vous pouvez nous faire part de vos commentaires à [email protected]
Numéro de téléphone sans frais pour tout le Québec : 1-888-420-4288
Je vous souhaite un joyeux temps des fêtes et une bonne année 2012.
Virginie Comtois, CA, CIRP
Présidente du Conseil des syndics autorisés en insolvabilité
Statistique Canada a récemment annoncé que le ratio d’endettement des ménages canadiens s’élevait en moyenne à 153 % du revenu personnel disponible. En comparaison, dans les années 80, ce taux se situait à environ 80 %. Le Conseil des syndics autorisés en insolvabilité du Québec se sent interpellé par cette situation et souhaite intervenir afin d’éviter que cette situation s’envenime et entraine encore davantage de personnes dans la spirale de l’endettement.
« Alors que la faiblesse des taux d’intérêt devrait permettre aux Canadiens de rembourser leurs dettes plus vite, ce n’est pas ce qui se produit. Les Canadiens ne diminuent pas leurs dettes, ils consomment plus », s’inquiète Mme Virginie Comtois, présidente du Conseil des syndics autorisés en insolvabilité du Québec.
« De plus en plus d’individus risquent de se retrouver en situation financière précaire, poursuit-elle. Ils sont de plus en plus vulnérables aux baisses de revenus ou lorsque survient une dépense imprévue. Et ces situations sont courantes et souvent hors de contrôle : naissance d’un enfant, perte d’emploi, séparation, maladie, déménagement. On ne peut que se montrer inquiet face à cette situation. »
Afin de mieux se préparer pour faire face aux surprises de la vie, le Conseil des syndics autorisés en insolvabilité recommande tout simplement de recourir à la bonne vieille méthode de gestion des finances personnelles, soit la réalisation d’un budget détaillé. Cet outil fort simple à remplir permettra au consommateur inquiet de sa situation financière d’ajuster ses dépenses en fonction de ses revenus.
« Mieux vaut prendre conscience rapidement de la situation et apporter les correctifs au plus vite. Puis de nombreuses ressources sont disponibles pour aider le consommateur aux prises avec des difficultés financières », mentionne Mme Comtois.
Sur le Web, les consommateurs peuvent aisément trouver des outils de calcul pouvant les aider à effectuer leur budget.
Comme chaque année, la période précédant le temps des Fêtes sera caractérisée par la prise d’assaut des centres commerciaux. Menée par des consommateurs en quête des plus beaux cadeaux, cette opération, bien qu’amusante et pleine de bonnes intentions, peut aussi conduire à des lendemains malheureux si la consommation a été excessive. Sans vouloir jouer les rabat-joie, le Conseil des syndics autorisés en insolvabilité du Québec souhaite offrir quelques conseils à tous ceux qui auraient envie de dépenser plus qu’ils ne le peuvent en réalité.
« Tout le monde fait face à cette situation. On est toujours pris entre le choix de faire plaisir à ses proches et celui de faire plaisir à son portefeuille. Mais les deux ne sont pas incompatibles. Il faut simplement bien se préparer, et cela permettra à bien des gens d’éviter un endettement indésirable », explique Mme Virginie Comtois, présidente du Conseil.
Tout d’abord, il faut admettre que la fameuse liste de cadeaux demeure la meilleure façon de contrôler les excès. Encore faut-il résister à la tentation de la bonifier de manière spontanée. Ceux qui s’y tiennent fidèlement y gagnent souvent en temps et en économies. De plus, faire une liste permet de mieux évaluer le budget global qui sera consacré aux achats des Fêtes. Ainsi, il sera même possible de mettre de l’argent de côté afin de payer tous les cadeaux en argent comptant, plutôt qu’avec une carte de crédit.
Quand c’est possible, il est aussi conseillé d’amorcer les achats de Noël plusieurs semaines à l’avance. C’est peut-être un peu moins féerique, mais au moins, cela a l’avantage de répartir les dépenses dans le temps. Toutefois, il ne faut pas faire l’erreur d’en acheter plus : le but est d’étaler les dépenses dans le temps, non pas d’en créer davantage.
Autre recommandation, mais cette fois très difficile à appliquer pour certaines personnes : résister à la propension de toujours vouloir en faire plus d’année en année. Il est important de faire des choix logiques qui respectent avant tout votre capacité de payer. C’est la même chose avec le jeu des comparaisons. Il y aura toujours des enfants qui diront qu’un de leurs amis a reçu plus de choses qu’eux. Chacun sa réalité.
« Faire plaisir à ses proches, ça fait partie de la magie du temps des Fêtes. Il faut simplement faire attention et ne pas nuire à sa santé financière. Bien des gens l’ont compris à leurs dépens une fois le mois de janvier arrivé », indique Mme Comtois.