L’ENDETTEMENT À L’ÈRE DU COMMERCE EN LIGNE

Vos achats en ligne ont augmenté depuis la pandémie? Sachez que vous ne faites pas exception. L’apparition du virus et des mesures sanitaires ont amené plusieurs personnes à transformer leurs habitudes de consommation, marquant ainsi un important tournant pour l’industrie du commerce en ligne qui se montre plus séduisante que jamais. Ces nouvelles habitudes de consommation, combinées aux facilités de paiement offertes, ne sont toutefois pas sans risque du point de vue de l’endettement. C’est pourquoi, nous avons souhaité vous faire part des principaux risques et des astuces pour les éviter.

Risque 1 : Perdre le contrôle avec les offres du type « Achetez maintenant, payez plus tard »

Si le paiement différé était auparavant offert pour certains types d’achat (ex. : voiture, électroménagers, etc.), il est aujourd’hui fréquemment proposé pour payer nos emplettes réalisées en ligne, et ce, même s’il s’agit de transactions peu coûteuses. En permettant aux consommateurs de payer en plusieurs versements, les commerçants souhaitent augmenter la fréquence et la valeur des achats effectués. Cette facilité de paiement permet ainsi à certains de faire des achats sans considérer leur capacité à les rembourser. Ainsi, même lorsque le paiement différé est offert sans intérêt, le consommateur peut facilement se retrouver en situation de surconsommation et d’accumulation de dettes.

Astuce 1 : Connaître et respecter sa capacité réelle de rembourser

Si vous connaissez votre capacité réelle de rembourser vos achats, vous serez moins tentés de dépenser au-dessus de vos moyens. S’agissant de paiement différé, il est important de connaitre votre budget mensuel, mais également d’évaluer l’impact de tels achats sur le long terme. Faire un budget vous permettra de mieux suivre et organiser vos finances personnelles. Pour ce faire, l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) met à votre disposition plusieurs outils intéressants pour vous aider à y parvenir : https://itools-ioutils.fcac-acfc.gc.ca/BP-PB/planificateur-budgetaire. Il ne suffit ensuite que de respecter celui-ci et le tour est joué.

Astuce 2 : Traiter les cartes de crédit comme des cartes de débit

La plupart des achats en ligne sont réglés à partir d’une carte de crédit. Ainsi, si vous traiter votre carte de crédit comme une carte de débit, en limitant vos achats à ceux pour lesquels vous disposez déjà des fonds nécessaires, vous respecterez davantage votre capacité d’achat.

Pour plus de conseils sur les plans «?Achetez maintenant, payez plus tard?», vous pouvez également consulter le site l’agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) : https://www.canada.ca/fr/agence-consommation-matiere-financiere/services/prets/achetez-maintenant-payez-tard.html

Risque 2 : S’endetter pour des achats que vous n’avez pas réellement besoin

À l’ère du commerce en ligne, les consommateurs n’ont jamais été aussi sollicités en une journée. Codes promos, multiplication des publications, offres à durée limitée… Ce sont toutes des stratégies utilisées par l’industrie du commerce en ligne pour susciter des transactions. Des achats qui s’avèrent toutefois plus souvent qu’autrement faits sur le coup de l’impulsivité. Les consommateurs qui sont particulièrement sensibles à ce type de tactiques se retrouvent ainsi bien souvent à faire des achats qu’ils n’avaient pas prévus ni besoin.

Astuce 1 : Compliquez-vous la tâche

Pour éviter de succomber à vos tentations, le meilleur moyen est de complexifier le processus d’achat. En effet, aujourd’hui, une transaction en ligne peut se compléter très rapidement à partir de son téléphone intelligent, d’autant plus si nos informations de paiement se trouvent à portée de main. Ainsi, si un magasin en ligne vous propose d’enregistrer votre numéro de carte de crédit pour vos prochains achats, refusez! Garder vos informations de paiement à distance vous forcera à réaliser quelques étapes supplémentaires avant de finaliser l’achat. Vous levez, vous rendre à votre portefeuille, saisir votre numéro de carte sont autant de moment pour reconsidérer votre achat.

Astuce 2 : Distinguer vos besoins de vos désirs

« En ai-je vraiment de besoin? ». Il s’agit là d’une question que vous devriez toujours vous posez avant d’effectuer un achat que vous n’aviez pas prévu. Vous constaterez que plus souvent qu’autrement, la réponse est non. Pour cela, il faut toutefois être en mesure de distinguer nos besoins de nos désirs. L’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) les distingue de la façon suivante :

  • Besoin : Nécessité, obligation, quelque chose d’essentiel à la vie.
  • Désirs : Souhait, envie, quelque chose qui n’est pas essentiel.

En vous posant cette question, vous vous retrouverez à éliminer des achats que vous n’auriez normalement pas faits et contribuerez à préserver votre santé financière.

N’oubliez pas que les syndics autorisés en insolvabilité sont là pour vous aider. N’hésitez pas à faire appel à eux si vous éprouvez des difficultés financières.