Tout ce qu’il faut savoir sur les dettes de cartes de crédit!
Nous en convenons, les cartes de crédit, lorsqu’utilisées adéquatement, peuvent vous aider à bâtir votre cote de crédit. Mais ne vous y méprenez pas, bien qu’elles soient pratiques, simples à utiliser et acceptées dans presque tous les magasins, les cartes de crédit peuvent tout de même vous coûter cher.
Il est donc important de rappeler certaines informations concernant les dettes de cartes de crédit.
• Une dette de carte de crédit, c’est quoi? C’est une dépense d’agent réalisée avec votre carte de crédit, supérieure à votre capacité à rembourser celle-ci dans une période de facturation donnée.
• Les intérêts sont particulièrement élevés. Les cartes de crédit sont l’une des façons les plus coûteuses d’emprunter de l’argent puisque les intérêts appliqués sont élevés lorsque le solde n’est pas remboursé en entier.
• Le paiement minimum n’est pas si avantageux, pensez-y bien avant d’emprunter un gros montant! Même si le paiement minimum est fait chaque mois, garder un solde impayé nuit à la cote de crédit. De plus, les intérêts s’accumulent sur le solde non payé. Avec leurs taux élevés, les intérêts augmentent rapidement le montant dû.
• Oubliez de rembourser votre solde de carte de crédit pourrait avoir des impacts négatifs majeurs sur votre cote de crédit.
• Les avances de fonds avec la carte de crédit ne sont jamais une bonne option : en effet, généralement les intérêts sont plus élevés pour une avance de fonds. Et ceux-ci commencent à s’accumuler dès le moment de retrait!
Vous avez accumulé des dettes importantes et vous ne savez plus comment vous en sortir? Le syndic autorisé en insolvabilité est un professionnel dont les activités sont réglementées par le gouvernement fédéral! Il est là pour vous aider!
Chaque profession est entourée d’une aura qui lui est propre, engendrant certaines perceptions à son égard. Par exemple, quand on pense à un pompier, on pense à quelqu’un de brave et de dévoué. Quand on pense à un médecin, on a en tête quelqu’un de spécialisé et de consciencieux. Mais quand il s’agit d’un syndic autorisé en insolvabilité, les perceptions s’embrouillent, la profession étant pour ainsi dire très mal connue. Pourtant, lorsque la situation financière d’un particulier ou d’une entreprise se dégrade, le meilleur professionnel pour intervenir est le syndic autorisé en insolvabilité. Faisons donc le point sur son rôle… et profitons-en pour briser quelques mythes.
Il est important de savoir que le syndic autorisé en insolvabilité est le seul professionnel formé et mandaté par le Bureau du surintendant des faillites (BSF), organisation relevant d’Industrie Canada, afin d’agir comme officier de justice et d’appliquer la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. « La profession est mal connue. Les gens ignorent que le syndic est un peu comme un médecin qui les aide à se guérir financièrement », illustre Mme Virginie Comtois, présidente du Conseil des syndics autorisés en insolvabilité.
Formé pour donner l’heure juste
La plupart du temps titulaire d’un diplôme universitaire (85 % des syndics autorisés en insolvabilité détiennent un titre professionnel comme celui de comptable ou d’avocat), le syndic autorisé en insolvabilité obtient sa licence après avoir suivi une formation pouvant s’échelonner sur trois ans. Puis, tout au long de sa carrière, il est soumis au système de surveillance régi par le BSF.
« On ne peut pas s’improviser syndic autorisé en insolvabilité. Le BSF valide nos connaissances, mais aussi notre jugement, notre sens de l’éthique et notre professionnalisme. Vivre des difficultés financières, c’est loin d’être agréable. Les personnes qui décident d’aller chercher de l’aide doivent pouvoir se fier à un professionnel qui ne les jugera pas. Le syndic offre cela », indique Mme Comtois.
Par sa formation, le syndic autorisé en insolvabilité est en mesure d’évaluer la situation financière des individus qu’il rencontre. Il peut alors leur proposer des solutions adaptées, allant du conseil à la médiation, de la proposition de consommateur à la faillite. Il prendra en charge les relations avec les créanciers, le tribunal et le BSF. Puis il accompagnera le client vers sa réhabilitation financière.
Des honoraires prescrits par la loi
Bien peu de gens savent que, dans la grande majorité des cas, la première consultation avec un syndic autorisé en insolvabilité est gratuite. Il faut également savoir que les honoraires du syndic, lorsqu’il administre un dossier, sont établis par la loi. Ils peuvent varier selon la complexité du dossier, mais le client est protégé de toute forme d’abus.
« Les gens en difficulté financière deviennent vulnérables et sont prêts à écouter presque n’importe qui. Malgré les problèmes, il faut se montrer vigilant et éviter de se créer des problèmes additionnels. Le travail du syndic consiste à libérer le client de ses difficultés financières afin de lui permettre de prendre un nouveau départ », précise la présidente du Conseil des syndics autorisés en insolvabilité.
Récemment, l’Association des banquiers canadiens (ABC) révélait quelques statistiques et données concernant l’utilisation des cartes de crédit par les consommateurs canadiens. Devant ces chiffres fort intéressants, le Conseil des syndics autorisés en insolvabilité du Québec (CSAI) a cru bon réagir pour remettre en contexte quelques éléments et donner sa propre lecture de ces résultats.
Parmi les éléments qui ont retenu notre attention, la statistique voulant que seulement 64 % des utilisateurs canadiens de cartes de crédit paient la totalité de leur solde chaque mois (résultat d’une étude menée en mai 2011 par le Stategic Counsel) nous apparaît inquiétante. Cela signifie que 36 % des utilisateurs ne peuvent pas payer leur solde.
« La carte de crédit est un outil de paiement pratique dont il faut savoir se servir de manière intelligente et modérée. Il est vrai que de multiples facteurs ou imprévus peuvent nous obliger à repousser un paiement, mais il faut faire attention à ce que cela ne devienne pas une habitude. Lorsqu’une personne est dans l’impossibilité de régler son solde à la fin d’un mois, elle devrait limiter l’utilisation de sa carte le mois suivant afin de pouvoir récupérer son retard de paiement », explique Virginie Comtois, présidente du CSAI.
L’étude précise toutefois qu’au moins 93 % des gens concernés déclarent verser un montant supérieur au minimum requis.
Le nombre de cartes de crédit Visa et MasterCard en circulation au Canada nous apparaît également très élevé. Selon les données, il y aurait 74,5 millions de ces deux cartes entre les mains des consommateurs canadiens. Si on évalue la population canadienne à 35 millions de personnes, cela représente une moyenne de plus de deux cartes par personne, tout âge confondu, et ce, seulement pour Visa et MasterCard.
« Il n’est pas rare de voir défiler dans les bureaux d’un syndic autorisé en insolvabilité des gens qui ont plus de quatre ou cinq cartes de crédit en leur possession. Il est très facile d’obtenir une carte comportant des limites de crédit élevées. Il faut donc être prudent dans leur utilisation. Il est très facile de perdre le contrôle », précise Mme Comtois.
Pour obtenir plus de détails sur les statistiques et données publiées par l’ABC, cliquer sur le lien suivant : http://www.cba.ca/fr/media-room/50-backgrounders-on-banking-issues/123-credit-cards.
Le 20 février dernier, RDI Économie présentait un reportage sur ArgentRapide.com. Dans ce dernier, que nous vous invitons à visionner (RDI Économie/reportage), Virgine Comtois, présidente du Conseil des syndics autorisés en insolvabilité, émettait quelques commentaires qui sont importants et qui devraient être répétés.
Les consommateurs qui éprouvent des difficultés financières subissent d’énormes pressions provenant de diverses sources. Dans ces circonstances, il est difficile de toujours faire les bons choix et pour obtenir un répit, il est attirant d’avoir accès rapidement à de l’argent. Le Conseil des syndics autorisés en insolvabilité souhaite mettre les consommateurs en garde face à cette tentation.
« En général, plus il est facile et rapide d’obtenir un prêt d’argent, plus le taux d’intérêt, et donc le montant à rembourser, seront élevés. Il est donc très important que les consommateurs se renseignent convenablement avant de faire un emprunt », indique M. Comtois.
« Si le consommateur emprunte pour payer ses dépenses essentielles à la vie, comme le loyer, l’électricité ou l’épicerie, ou s’il emprunte pour rembourser des dettes, un prêt additionnel à taux d’intérêt élevé n’apaisera pas la situation, bien au contraire, dans plusieurs situations, il l’envenimera », poursuit-elle
Malheureusement, les personnes qui éprouvent des difficultés financières se sentent isolées. Elles ne savent pas à qui parler de leurs difficultés. Les questions financières demeurent encore taboues.
Le premier geste concret à poser afin de se sortir de la spirale de l’endettement est de faire les bons choix de consommation. Pour y arriver, il faut avoir un portrait clair de sa situation financière en faisant périodiquement son budget. Et lorsque les dépenses sont trop souvent plus élevées que les revenus, il est important de se faire aider par des professionnels.
Statistique Canada a récemment annoncé que le ratio d’endettement des ménages canadiens s’élevait en moyenne à 153 % du revenu personnel disponible. En comparaison, dans les années 80, ce taux se situait à environ 80 %. Le Conseil des syndics autorisés en insolvabilité du Québec se sent interpellé par cette situation et souhaite intervenir afin d’éviter que cette situation s’envenime et entraine encore davantage de personnes dans la spirale de l’endettement.
« Alors que la faiblesse des taux d’intérêt devrait permettre aux Canadiens de rembourser leurs dettes plus vite, ce n’est pas ce qui se produit. Les Canadiens ne diminuent pas leurs dettes, ils consomment plus », s’inquiète Mme Virginie Comtois, présidente du Conseil des syndics autorisés en insolvabilité du Québec.
« De plus en plus d’individus risquent de se retrouver en situation financière précaire, poursuit-elle. Ils sont de plus en plus vulnérables aux baisses de revenus ou lorsque survient une dépense imprévue. Et ces situations sont courantes et souvent hors de contrôle : naissance d’un enfant, perte d’emploi, séparation, maladie, déménagement. On ne peut que se montrer inquiet face à cette situation. »
Afin de mieux se préparer pour faire face aux surprises de la vie, le Conseil des syndics autorisés en insolvabilité recommande tout simplement de recourir à la bonne vieille méthode de gestion des finances personnelles, soit la réalisation d’un budget détaillé. Cet outil fort simple à remplir permettra au consommateur inquiet de sa situation financière d’ajuster ses dépenses en fonction de ses revenus.
« Mieux vaut prendre conscience rapidement de la situation et apporter les correctifs au plus vite. Puis de nombreuses ressources sont disponibles pour aider le consommateur aux prises avec des difficultés financières », mentionne Mme Comtois.
Sur le Web, les consommateurs peuvent aisément trouver des outils de calcul pouvant les aider à effectuer leur budget.
Comme chaque année, la période précédant le temps des Fêtes sera caractérisée par la prise d’assaut des centres commerciaux. Menée par des consommateurs en quête des plus beaux cadeaux, cette opération, bien qu’amusante et pleine de bonnes intentions, peut aussi conduire à des lendemains malheureux si la consommation a été excessive. Sans vouloir jouer les rabat-joie, le Conseil des syndics autorisés en insolvabilité du Québec souhaite offrir quelques conseils à tous ceux qui auraient envie de dépenser plus qu’ils ne le peuvent en réalité.
« Tout le monde fait face à cette situation. On est toujours pris entre le choix de faire plaisir à ses proches et celui de faire plaisir à son portefeuille. Mais les deux ne sont pas incompatibles. Il faut simplement bien se préparer, et cela permettra à bien des gens d’éviter un endettement indésirable », explique Mme Virginie Comtois, présidente du Conseil.
Tout d’abord, il faut admettre que la fameuse liste de cadeaux demeure la meilleure façon de contrôler les excès. Encore faut-il résister à la tentation de la bonifier de manière spontanée. Ceux qui s’y tiennent fidèlement y gagnent souvent en temps et en économies. De plus, faire une liste permet de mieux évaluer le budget global qui sera consacré aux achats des Fêtes. Ainsi, il sera même possible de mettre de l’argent de côté afin de payer tous les cadeaux en argent comptant, plutôt qu’avec une carte de crédit.
Quand c’est possible, il est aussi conseillé d’amorcer les achats de Noël plusieurs semaines à l’avance. C’est peut-être un peu moins féerique, mais au moins, cela a l’avantage de répartir les dépenses dans le temps. Toutefois, il ne faut pas faire l’erreur d’en acheter plus : le but est d’étaler les dépenses dans le temps, non pas d’en créer davantage.
Autre recommandation, mais cette fois très difficile à appliquer pour certaines personnes : résister à la propension de toujours vouloir en faire plus d’année en année. Il est important de faire des choix logiques qui respectent avant tout votre capacité de payer. C’est la même chose avec le jeu des comparaisons. Il y aura toujours des enfants qui diront qu’un de leurs amis a reçu plus de choses qu’eux. Chacun sa réalité.
« Faire plaisir à ses proches, ça fait partie de la magie du temps des Fêtes. Il faut simplement faire attention et ne pas nuire à sa santé financière. Bien des gens l’ont compris à leurs dépens une fois le mois de janvier arrivé », indique Mme Comtois.