Chaque profession est entourée d’une aura qui lui est propre, engendrant certaines perceptions à son égard. Par exemple, quand on pense à un pompier, on pense à quelqu’un de brave et de dévoué. Quand on pense à un médecin, on a en tête quelqu’un de spécialisé et de consciencieux. Mais quand il s’agit d’un syndic autorisé en insolvabilité, les perceptions s’embrouillent, la profession étant pour ainsi dire très mal connue. Pourtant, lorsque la situation financière d’un particulier ou d’une entreprise se dégrade, le meilleur professionnel pour intervenir est le syndic autorisé en insolvabilité. Faisons donc le point sur son rôle… et profitons-en pour briser quelques mythes.
Il est important de savoir que le syndic autorisé en insolvabilité est le seul professionnel formé et mandaté par le Bureau du surintendant des faillites (BSF), organisation relevant d’Industrie Canada, afin d’agir comme officier de justice et d’appliquer la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. « La profession est mal connue. Les gens ignorent que le syndic est un peu comme un médecin qui les aide à se guérir financièrement », illustre Mme Virginie Comtois, présidente du Conseil des syndics autorisés en insolvabilité.
Formé pour donner l’heure juste
La plupart du temps titulaire d’un diplôme universitaire (85 % des syndics autorisés en insolvabilité détiennent un titre professionnel comme celui de comptable ou d’avocat), le syndic autorisé en insolvabilité obtient sa licence après avoir suivi une formation pouvant s’échelonner sur trois ans. Puis, tout au long de sa carrière, il est soumis au système de surveillance régi par le BSF.
« On ne peut pas s’improviser syndic autorisé en insolvabilité. Le BSF valide nos connaissances, mais aussi notre jugement, notre sens de l’éthique et notre professionnalisme. Vivre des difficultés financières, c’est loin d’être agréable. Les personnes qui décident d’aller chercher de l’aide doivent pouvoir se fier à un professionnel qui ne les jugera pas. Le syndic offre cela », indique Mme Comtois.
Par sa formation, le syndic autorisé en insolvabilité est en mesure d’évaluer la situation financière des individus qu’il rencontre. Il peut alors leur proposer des solutions adaptées, allant du conseil à la médiation, de la proposition de consommateur à la faillite. Il prendra en charge les relations avec les créanciers, le tribunal et le BSF. Puis il accompagnera le client vers sa réhabilitation financière.
Des honoraires prescrits par la loi
Bien peu de gens savent que, dans la grande majorité des cas, la première consultation avec un syndic autorisé en insolvabilité est gratuite. Il faut également savoir que les honoraires du syndic, lorsqu’il administre un dossier, sont établis par la loi. Ils peuvent varier selon la complexité du dossier, mais le client est protégé de toute forme d’abus.
« Les gens en difficulté financière deviennent vulnérables et sont prêts à écouter presque n’importe qui. Malgré les problèmes, il faut se montrer vigilant et éviter de se créer des problèmes additionnels. Le travail du syndic consiste à libérer le client de ses difficultés financières afin de lui permettre de prendre un nouveau départ », précise la présidente du Conseil des syndics autorisés en insolvabilité.