3e article de 3
« L’inflation canadienne a atteint 4,4 % », « La Banque du Canada laisse son taux directeur inchangé à 0,25 % », « La remontée des taux d’intérêt plus hâtive que prévue, préviennent les banques », « Nouvelles hausses des prix des propriétés au Canada »… Autant d’informations qui nous ont été communiquées par les médias au cours des dernières semaines. Mais quels impacts ces informations ont-elles sur votre quotidien? Pourquoi sont-elles importantes?
Se sentant interpellé par la nature de ces informations, le Conseil des syndics autorisés en insolvabilité du Québec (CSAIQ) a souhaité déchiffrer pour vous les principales tendances observées en matière de perspectives économiques qui pourraient avoir des répercussions sur votre santé financière.
Ce troisième article, d’une série de trois, porte sur le marché immobilier.
Tendance observée : un marché favorable aux vendeurs
En 2021, la demande de priorités est demeurée supérieure à l’offre disponible sur le marché, ce qui a eu pour effet de faire grimper les prix de vente. Selon l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), cette hausse se situe aux alentours de 20 % en comparaison à l’année dernière.
Bien qu’il soit encore tôt pour prédire ce que nous réserve 2022, le directeur du département d’analyse de marché de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) ne s’attend pas à voir le prix des propriétés baisser. Les hausses devraient toutefois être plus modérées.
Ainsi, de façon générale, le marché restera favorable aux vendeurs.
Pourquoi est-ce important?
En fonction de si vous êtes vendeur ou acheteur, l’état du marché immobilier peut revêtir une opportunité ou une menace. Dans le contexte actuel, le déséquilibre entre l’offre et la demande favorise la vente (ou l’achat) de maisons à des prix plus élevés. Des situations de surenchère sont également observées, ce qui signifie que plusieurs acheteurs réalisent une offre d’achat à un prix supérieur à celui demandé dans l’espoir d’acquérir la propriété désirée. Dans un tel scénario, les vendeurs sont ceux qui tirent leur épingle du jeu en faisant un gain supplémentaire, alors que les acheteurs sont amenés à payer leur propriété plus chère que ce qu’ils avaient initialement prévu. Les premiers acheteurs sont généralement les plus touchés par cette situation puisqu’ils ne peuvent pas utiliser la vente de leur propriété comme levier financier.
Ceci étant dit, que le marché soit favorable au vendeur ou à l’acheteur, l’achat d’une propriété nécessite dans tous les cas une planification financière adéquate. Il convient dans un premier temps de déterminer quel prix d’achat respecte vos capacités financières. Pour ce faire, vous pouvez partir du montant d’hypothèque vous souhaitez payer mensuellement. Toutefois, plusieurs autres facteurs doivent être considérés dans votre budget afin de s’assurer que l’achat demeure dans vos moyens. La mise de fond nécessaire, les frais afférents rattachés à l’achat tels que le notaire et le taxe de bienvenue, le coût de la vie de l’endroit où se trouve la propriété, le taux d’intérêt et les diverses cotisations et taxes supplémentaires (ex. : taxes municipales, taxes scolaires, frais de copropriété, …) sont autant d’éléments à considérer.
Assurez-vous ensuite d’inclure dans votre budget un fond de prévoyance afin de faire face à toutes situations inattendues telles que des réparations.
De plus, bien que les taux d’intérêt soient actuellement bas, une hausse du taux directeur est à prévoir (https://conseilsyndic.com/on-dechiffre-les-dernieres-tendances-le-taux-directeur/). Ainsi, assurez-vous également d’avoir les capacités financières de faire face à une telle hausse.
Le Conseil des syndics autorisé en insolvabilité (CSAI) en profite pour vous rappeler que de nombreuses ressources sont disponibles pour vous aider si vous êtes aux prises avec des difficultés financières.
N’oubliez pas que les syndics autorisés en insolvabilité sont là pour vous aider.